mardi 23 novembre 2010

Le Hezbollah impliqué dans l'assassinat d'Hariri, selon un média canadien

NEW YORK - Des enquêteurs de l'ONU et un officier libanais ont découvert des preuves impliquant le Hezbollah dans l'assassinat en février 2005 de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri, rapportait lundi la CBC, la télévision publique canadienne.

 Les découvertes de la Commission d'enquête indépendante internationale de l'ONU sont basées sur des examens d'appels téléphoniques et montrent que des responsables du Hezbollah ont communiqué avec des propriétaires de téléphones portables utilisés pour coordonner l'explosion qui a tué Hariri, selon la CBC.

La télévision canadienne ajoute que le chef du Tribunal spécial pour le Liban (TSL), Daniel Bellemare, a refusé de commenter ces informations.

Ces découvertes constitueraient un développement majeur dans l'enquête qui dure depuis plus de cinq ans et qui a, au départ, impliqué des responsables syriens et des Libanais pro-syriens.

La CBC suggère également que la commission de l'ONU n'aurait pas suffisamment protégé un officier libanais, le colonel Wissam Eid, tué après avoir aidé l'ONU à éclaircir le mystère.

Wissam Eid, ancien étudiant en informatique, avait procédé à une étude des appels téléphoniques de tous les portables utilisés dans les environs de l'hôtel St. George où le convoi de Hariri avait été pris pour cible.

Il avait rapidement établi l'existence d'un réseau de téléphones utilisés par les assassins. Il avait ensuite établi un lien avec une ligne fixe d'un hôpital du Hezbollah dans le sud de Beyrouth et une poignée de téléphones portables utilisés par le Hezbollah.

"Le rapport de Eid a été entré dans la base de données de l'ONU par quelqu'un qui soit ne comprenait pas (cette information) ou ne portait pas une attention suffisante pour la mettre en avant. Elle a disparu", affirme la CBC.

"La possibilité que des fuites puissent avoir un impact sur le travail du tribunal est un motif d'inquiétude", a réagi un porte-parole des Nations unies, Fahran Haq.

"Je n'ai pas la capacité de confirmer l'authenticité du document" de la CBC, a-t-il ajouté. "Si nous pensons que ce sont des documents de la Commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU", ils auraient dû être couverts par le principe d'inviolabilité prévu par la charte de l'ONU, a-t-il expliqué.

"Les fuites sont des motifs d'inquiétude, nous voulons nous assurer que le Tribunal spécial pour le Liban peut poursuivre son travail sans obstacle ni ingérence", a insisté le porte-parole.

Le TSL a été mis en place par l'ONU pour enquêter sur l'assassinat en 2005 de Rafic Hariri dans un attentat à Beyrouth. Le camp du Premier ministre Saad Hariri soutient le tribunal alors que celui du Hezbollah l'accuse d'avoir basé son enquête sur de faux témoignages.

Source

 

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire