jeudi 18 novembre 2010

Environnement: Dix jours pour sauver le thon rouge ?

L'espèce est en danger, selon les écologistes. Les pêcheurs veulent le maintien des quotas. 48 pays nagent en pleines discussions.

Photo : Alexandre Dulaunoy/Flickr.com

Round de négociations houleuses autour du thon rouge, dont les stocks ont chuté de 85% en trente ans. Alors que, depuis mercredi et jusqu'au 27 novembre, 48 pays sont réunis à Paris au sein de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (Cicta), en vue de fixer les quotas de pêche pour 2011, quatre ONG internationales (Oceana, Greenpeace, WWF, PEW) réclament l'interdiction de la pêche dans les zones de frai et une réduction du quota de 13 500 tonnes à un maximum de 6 000 tonnes.

Une requête proche de la position affichée par la Commissaire européenne à la Pêche, Maria Damanaki, ainsi que par le Royaume-Uni et l'Allemagne. A l'inverse, la France, l'Espagne et l'Italie, pays limitrophes de la Méditerranée, où sont pêchés la majorité des thons rouges, défendent le maintien du quota 2010 en s'appuyant sur des affirmations de scientifiques de l'Ifremer et la Cicta.
Selon ces derniers, un maximum de 13 500 tonnes de captures laisserait une probabilité de 63 % à la population de thon rouge de se reconstituer d’ici à 2022. Pour relever à 80 % la probabilité de sauver le thon rouge, les quotas de pêche ne devraient pas dépasser 2 000 tonnes.

Le Comité national des pêches espère, pour sa part, obtenir le maintien du seuil de 13 500 tonnes par an, sous peine de "mettre en péril la pêche française, en détruisant les entreprises et les emplois". Son président, Herni Gronzio, met en garde contre une "catastrophe", et évoquant le fait que le thon rouge est un prédateur, déclare : "Si les thons se multiplient trop, on aura des problèmes sur la sardine et l'anchois".
Quelle sera l'issue de ces négociations internationales ? Selon des sources diplomatiques, les 27 Etats européens, très divisés, se seraient finalement déjà mis d'accord pour négocier un quota stable ou légèrement réduits, "entre son niveau actuel de 13.500 tonnes et environ 11.500 tonnes".

Source Metro

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