mercredi 1 décembre 2010

Taser à Colombes : la victime est morte d'asphyxie «aiguë et massive»

Le Parisien - Le Malien qui avait été neutralisé avec un Taser lors de son interpellation à Colombes (Hauts-de-Seine) est mort mardi d'«une asphyxie aiguë et massive», a annoncé à l'AFP mercredi le parquet de Nanterre. Mais, pour l'heure, «il n'y a pas de cause certaine, unique et absolue du décès», a prévenu une porte-parole du parquet de Nanterre.
Selon des conclusions provisoires de l'autopsie du corps réalisée mercredi, l'homme de 38 ans «est mort d'une asphyxie aiguë et massive par inhalation de gaz puisque du sang a été retrouvé dans ses poumons», a expliqué cette source. Le médecin légiste a également constaté «un coeur dur et contracté, peut-être en lien avec l'utilisation du Taser», mais «ces résultats doivent être complétés par une expertise toxicologique et un examen des organes», selon la porte-parole.
Le Malien en situation irrégulière est mort dans la nuit de lundi à mardi à Colombes (Hauts-de-Seine) après avoir reçu deux décharges du pistolet à impulsions électriques Taser pendant son interpellation,relançant les interrogations sur cette arme.
Lors de son interpellation, les policiers avaient fait usage de gaz lacrymogènes et d'un bâton de défense sans parvenir à le neutraliser.
Une partie de l'interpellation a été filmée
Décrit comme particulièrement violent et de forte corpulence par la police, l'homme avait tenté de s'enfuir dans les étages et avait blessé avec un marteau quatre des huit policiers qui le poursuivaient. La police avait alors fait usage du Taser. Les décharges n'auraient pas eu d'effet sur lui, selon la police.
En fait, deux pistolets Taser ont été utilisés par les policiers. L'une des deux armes a filmé une partie de l'interpellation, selon une information d'Europe 1, confirmée par le parquet de Nanterre.
Cependant, seul le second tir des policiers a été filmé, l'arme à l'origine du premier tir étant un modèle de remplacement qui n'est pas équipé d'une mini-caméra.
C'est la première fois en France qu'une utilisation du Taser coïncide avec un décès. L'Inspection générale des services (IGS, «police des polices») a été saisie d'une enquête par le parquet de Nanterre.

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